Poursuivis pour non-déclaration de devises et blanchiment de capitaux, quatre Nigériens ont été condamnés le lundi 13 octobre 2025 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Cette juridiction spéciale a également ordonné la confiscation de 265 millions FCFA retrouvés chez eux lors de leur interpellation par la police républicaine.
Le verdict est tombé pour quatre ressortissants du Niger poursuivis au Bénin. Le lundi 13 octobre 2025, ils ont été reconnus coupables des charges de blanchiment de capitaux et de non-déclaration de devises par la chambre correctionnelle de la CRIET. Pour ces charges, ils écopent de vingt-quatre (24) mois de prison assortie de sursis. La Cour a par ailleurs ordonné la saisie de la somme de 265 millions FCFA retrouvés lors de leur arrestation. Les quatre mis en cause étaient poursuivis sans mandat de dépôt. N'étant pas condamnés à une peine de prison ferme, les ressortissants nigériens sont toujours libres et disposent de 15 jours pour faire appel du verdict.
C'est une saisie record qui pourrait rapporter gros à l'État béninois. Dans le cadre d'une procédure dans laquelle la police républicaine a interpellé quatre ressortissants nigériens à la suite d'un contrôle de routine près du fleuve Niger. La fouille minutieuse de leurs bagages a permis de mettre la main sur une somme colossale de 265 millions de FCFA en espèces, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Selon les informations communiquées lors de précédentes audiences, ces Nigériens circulaient dans l'espace de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec une quantité de liquidités bien supérieure au seuil autorisé. En effet, les réglementations de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) fixent à 10 millions de FCFA la limite maximale de transport d'espèces entre les pays membres, sans déclaration préalable aux douanes.
Devant le juge de la CRIET, les quatre prévenus ont tenté de s'expliquer. Le principal suspect a affirmé avoir collecté cet argent auprès de ses proches, en période de Ramadan, pour venir s'approvisionner au Bénin. Mais selon le ministère public, « il n'aurait pas dû procéder ainsi »
Dans ses réquisitions, le premier substitut du procureur spécial avait demandé à la Cour de reconnaître les quatre ressortissants nigériens coupables de « non déclaration d'espèce et de blanchiment de capitaux ». Il avait requis une peine de prison de 24 mois d'emprisonnement avec sursis et la confiscation définitive des 265 millions de FCFA saisis, au profit de l'État béninois. Dans sa décision rendue le lundi 13 octobre 2025, la Cour a entièrement suivi la réquisition du ministère public.
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Au sein du parti "Les Démocrates", la tension reste vive autour du retrait du parrainage du député Michel Sodjinou. Dans une lettre rendue publique ce 15 octobre, le premier vice-président du parti, Éric Houndété, admet les frustrations de son collègue et ami, tout en l'appelant à « transcender les divergences » pour l'intérêt du pays.
Depuis plusieurs jours, la principale formation politique de l'opposition traverse une crise interne qui menace la participation de son duo de candidats à la présidentielle de 2026.
Le retrait du parrainage du député Michel Sodjinou prive le ticket Renaud Agbodjo–Jude Bonaventure Lodjou du nombre de signatures nécessaires à la validation de sa candidature.
Dans une lettre adressée à Michel Sodjinou et datée du 15 octobre, Éric Houndété reconnaît ouvertement les raisons profondes du malaise. Le 1er vice-président du parti LD y évoque les « frustrations » et « humiliations inutiles » que son collègue aurait subies au sein même du parti, en raison notamment de leur proximité politique.
« Je sais quelles ont été tes frustrations pour toutes les contrariétés voire les humiliations inutiles nourries et entretenues par certains de nos camarades du parti à mon endroit. Je sais qu'à titre personnel, tu as souffert également des agissements de certains camarades de ta circonscription électorale et de la coordination nationale pour notre proximité », écrit Houndété.
Le vice-président reconnaît également que Michel Sodjinou avait exprimé, dès le 2 septembre, ses appréhensions quant à la procédure de désignation du candidat du parti. À cette date, les députés de la formation d'opposition avaient retiré leurs formulaires de parrainage à la CENA pour les remettre au président Boni Yayi.
« Tu avais pris la décision de ne pas remettre le tien, ou de ne le remettre que lorsque tu aurais été d'accord sur le candidat choisi. C'est moi qui t'avais supplié de le remettre et de faire confiance aux instances de notre parti », admet Éric Houndété.
Mais la désignation du duo Agbodjo–Lodjou, jugée par certains cadres comme « le résultat de manœuvres d'exclusion », a fini par convaincre Michel Sodjinou de reprendre son indépendance. Par exploit d'huissier, il a exigé du président du parti, Boni Yayi, la restitution de son formulaire de parrainage, une démarche validée ensuite par décision de justice.
Malgré cette fracture, Éric Houndété dit espérer encore un sursaut de cohésion au sein du parti. Dans un ton empreint d'humilité, il implore son ami et collègue de « remettre le parrainage au parti » au nom de l'unité et de l'intérêt national.
« C'est pour cela que je viens très humblement me mettre à tes genoux pour te supplier de remettre le parrainage au parti. Je sais que c'est difficile pour toi, mais l'histoire nous interpelle et le Bénin tout entier nous regarde », plaide-t-il.
La démarche du premier vice-président traduit une prise de conscience des tensions internes qui minent le parti de Boni Yayi à la veille d'une échéance cruciale. Le parti dispose encore de 48 heures pour compléter son dossier déposé mardi 14 octobre à la CENA.
Si Michel Sodjinou ne revient pas sur sa décision, le duo Agbodjo–Lodjou risque de ne pas franchir l'étape du parrainage, compromettant ainsi la participation du principal parti de l'opposition à la présidentielle de 2026.